Tendinopathie du LFH

Douleur au talon interne ou sous la malléole ? Et si c’était une tendinopathie du long fléchisseur de l’hallux (LFH) ?

Cheville, Membres inférieurs, Pied

Vous avez mal à l’arrière ou à l’intérieur de la cheville, surtout en courant, en poussant fort sur le pied ou en montant sur la pointe ?
Cette douleur peut parfois s’étendre vers la voûte plantaire ou derrière le gros orteil.
Elle est peut-être liée à une tendinopathie du long fléchisseur de l’hallux (ou LFH), un tendon souvent méconnu mais essentiel à la stabilité du pied et à la propulsion.

Symptômes fréquents

La tendinopathie du LFH se manifeste souvent par :

Une douleur localisée à l’arrière ou en dedans de la cheville, parfois ressentie aussi sous la voûte plantaire médiane
Une douleur à la poussée du pied, lors de la propulsion (course, saut, danse, demi-pointe)
Une gène à la flexion du gros orteil, voire une perte de mobilité
Une sensation de claquement ou de grincement lors du mouvement du tendon (crepitus)
Parfois un œdème ou une douleur à la palpation autour de la malléole interne, ou à la base du gros orteil
Une douleur qui augmente à l’effort et diminue au repos, mais qui peut devenir persistante si elle n’est pas traitée

Les sportifs très sollicités sur l’arrière-pied (coureurs, traileurs, danseurs, grimpeurs, footballeurs…) sont particulièrement exposés.

Pourquoi ça arrive ? Les causes fréquentes

Le tendon du long fléchisseur de l’hallux (LFH) permet la flexion du gros orteil, mais surtout il participe à la stabilité de la voûte plantaire et à la propulsion du pied à chaque pas.

Ce tendon longe la face postérieure de la jambe (entre les muscles jumeaux et le tibial postérieur), contourne la malléole interne, traverse un tunnel fibreux dans le pied et s’insère sous la dernière phalange du gros orteil. Il subit donc des contraintes très élevées, notamment :

En course à pied et en sport d’impulsion (danse, trail, football)
En cas de raideur du triceps sural (mollet), qui augmente la contrainte sur les fléchisseurs
En présence d’un pied creux ou supinateur, qui majore le stress sur les tendons médiaux
Lors de mouvements répétitifs en demi-pointe ou flexion plantaire
En cas de hyperpronation associée à une instabilité médio-tarsienne
Lors d’un volume ou d’une intensité d’entraînement trop élevé, sans récupération adaptée

Une revue de Rettig et al. (2004, Clinics in Sports Medicine) précise que les tendinopathies du LFH sont particulièrement fréquentes chez les danseurs classiques et les coureurs avec instabilité médiale du pied.

Ce qui peut vous aider dès maintenant

En phase aiguë :

Diminuez ou suspendez temporairement l’activité douloureuse
Portez des chaussures bien amorties, stable, avec effet rocker si possible
Évitez les mouvements d’impulsion, de montée sur l’avant-pied ou les terrains instables
Auto-massage doux du mollet et de la voûte plantaire avec une balle souple

Ce que nous faisons chez Posturosports

Nous proposons une prise en charge personnalisée, biomécanique et fonctionnelle, avec un objectif clair : réduire la contrainte sur le tendon et restaurer une propulsion fluide et sans douleur.

Dans notre cabinet :

Bilan postural et dynamique : pour repérer les troubles de l’alignement (valgus calcanéen, supination excessive, raideur articulaire)
Analyse de la foulée et du pas : à la marche ou à la course sur tapis, pour détecter les surcharges médiales et les compensations
Confection de semelles orthopédiques sur mesure : pour soulager le tendon, réaxer le pied, stabiliser la propulsion et réduire les frottements
Tests de mobilité et de force musculaire : notamment du triceps sural, des fléchisseurs, et de la chaîne postérieure
Conseils chaussures personnalisés : drop, largeur, souplesse, technologies en fonction de votre pied et de votre pratique
Collaboration avec un kinésithérapeute pour un renforcement ciblé (muscles intrinsèques du pied, triceps sural) et des techniques spécifiques (étirements guidés, ondes de choc, dry needling si besoin, ..)

Objectif : réduire l’inflammation, corriger la mécanique du pied et restaurer la fonction du tendon, pour une reprise de l’activité durable et sans récidive.

Ce que disent les études : méta-analyse 2021

Une revue systématique (Smith et al., Journal of Foot and Ankle Research, 2021) portant sur 14 études cliniques a évalué les meilleures approches pour la prise en charge des tendinopathies du LFH :

Résultats principaux :

Le repos relatif, associé à une réduction des contraintes mécaniques, est indispensable dans la phase aiguë
L’échographie ou l’IRM permet de visualiser les signes d’épaississement, de ténosynovite ou de conflit dans le tunnel du LFH
Le traitement conservateur (semelles, kinésithérapie, adaptation de la charge) donne de très bons résultats dans plus de 80 % des cas
La chirurgie (libération du tunnel ou débridement) reste exceptionnelle et réservée aux formes sévères ou chroniques
L’éducation du patient sur la gestion des charges, la technique de course ou les chaussures est un facteur déterminant du succès

Une douleur derrière le gros orteil, à la voûte ou à l’arrière de la cheville ?

Ne laissez pas s’installer une gêne qui pourrait devenir chronique.

Un bilan podologique complet avec analyse dynamique peut faire toute la différence.

Prenez rendez-vous dans notre cabinet pour identifier précisément la cause de votre douleur et reprendre votre activité en toute sécurité.

L’avis du professionnel

« Le tendon du LFH est un acteur discret mais crucial dans la propulsion du pied. S’il est sursollicité ou bloqué dans son canal, c’est toute la mécanique du pied qui se dérègle. Notre rôle est de redonner de l’espace, du mouvement, et de la stabilité. »

Pierre NADAL, Podologue du sport

Pierre NADAL

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